Vous pratiquez le vélo pour garder la forme avec de simples pédales plates. Vous faîtes du cyclisme avec passion ou en compétition muni d’un équipement complet. Réfléchissons à l’opportunité et aux avantages des pédales automatiques pour les adopter et mieux les utiliser.
Parlons d’abord de santé économique. L’histoire des pédales automatiques s’y prête très bien ! La société LOOK en a été l’inventeur. Pourtant, en 1983, elle est au bord du dépôt de bilan.
A l’époque, elle fabrique des fixations de ski et il s’agit déjà d’une belle expertise. Grâce à la créativité des ingénieurs de l’entreprise, les vieux câbles d’acier ont été remplacés par un système bien plus efficace. Désormais, les adeptes des sports d’hiver mobilisent plus aisément leurs skis. Surtout quand ils tombent, ils déchaussent avant l’entorse de genou ou la fracture de jambe.
C’est alors que le patron le plus célèbre de France, Bernard Tapie, fait son diagnostic : l’activité commerciale est bien trop saisonnières pour convenir à l’impatience des créanciers. Il rachète LOOK et ses dettes pour un franc symbolique. Au même moment, il dirige « la vie claire », une chaine de magasins qui sponsorise une équipe de vélo dont le leader est Bernard Hinault. De fait, il a une idée derrière la tête pour occuper les salariés de sa nouvelle acquisition pendant la l’été.
Son esprit commerçant et créatif vient de conceptualiser les pédales automatiques. En effet, l’homme d’affaire fait un peu de vélo et surtout il a vu les champions serrer leurs cale-pieds à fond pour essayer de pédaler rond ou attaquer en danseuse. Malheureusement ces derniers gardaient un geste imparfait. Souvent ils avaient des fourmis dans les pieds.
Parfois même ils déchaussaient juste au mauvais moment, en démarrant une échappée ou pendant le sprint final. Pire encore, ils restaient collés à leur machine lors des chutent, se tordant les chevilles et les genoux. Les ingénieurs de LOOK allaient mettre au point un ingénieux système qui allait améliorer la performance et la sécurité des cyclistes.
En 1985, Bernard Hinault remporte son 5ème tour de France avec des pédales automatiques LOOK. Avec sincérité, le cycliste pro vantent les mérites de cette invention qu’il qualifie de révolutionnaire. Le succès est très rapide et cet équipement envahit les pelotons. De brevets en sous-traitance, de pale copie en maigre concurrence, LOOK reste le leader avec 450 000 paires de pédales produites chaque année, 400 salariés et 30 millions d’euros de chiffre d’affaire.
Adeptes des pédales plates, découvrez les pédales automatiques ! Vous serez impressionné par le gain d’efficacité. Soyons un peu provocateur et osons affirmer : actuellement vous pédalez à moitié !
Votre geste ne mobilise que l’extension de votre membre inférieur. Avec votre nouvel équipement votre flexion est devenue motrice ! L’effort est réparti au sein d’une masse musculaire plus volumineuse. Chaque fibre travaille moins et souffre moins !
Vous avez moins mal aux cuisses, vous prenez plus de plaisir et vous pouvez rouler plus vite. Néanmoins, pour l’instant, vous vous sentez incapable de déchaussez rapidement et vous craignez de tomber dès que votre vélo sera à l’arrêt ! C’est possible ! C’est fréquent ! Ca devrait vous arriver 2 fois.
La première devant chez vous lorsque votre copain passionné de vélo vous initie aux pédales automatiques. Il tient gentiment votre machine le temps que vous enclenchiez les cales. Puis il vous lâche pour que vous avanciez … et là vous restez sans bouger … horizontalement … puis vous chutez … verticalement. Pas de drame, à peine une écorchure.
La seconde gamelle se produit statistiquement deux heures plus tard. Vous terminez une belle balade au cours de laquelle vous avez complètement oublié vos pédales automatiques. Et en vous arrêtant … vous tombez ! C’est fini, votre système nerveux a intégré qu’il est impératif de déchausser. Vous le ferez aisément en tournant les talons vers l’extérieur !
Vous y arriverez facilement que se soit à l’occasion d’un panneau « stop » en rase campagne ou d’un feu rouge parisien en allant tourner à Longchamp. Vous conviendrez que le geste est plus accessible que celui consistant à tortiller vos chaussures pour vous dégager d’un cale-pied serré.
Et, comme à ski, en cas de chute à vitesse élevée, vous vous désolidariserez de votre machine en toute sécurité. De surcroît, les pédales automatiques possèdent un réglage de la force nécessaire pour déchausser. Cette dernière peut s’ajuster à l’aide d’une clé allène qui tend plus ou moins un ressort. Là encore, le système s’inspire des fixations de ski.
Au début, relâchez beaucoup la tension. Plus tard, lorsque vous « enverrez les watts », il sera nécessaire de resserrer le mécanisme pour éviter tout déchaussage intempestif lors du sprint final. Vous pensez : « Je veux bien essayer en vélo de route mais à VTT certainement pas ! Avec les ornières, les racines et les caillasses, si le dois mettre pied à terre, c’est la chute assurée ! ». Détrompez-vous !
L’esquive reste plus aisée qu’avec des cale-pieds. Secoué en terrain irrégulier, vous risquez beaucoup moins de perdre les pédales … Vous mobilisez plus aisément votre machine ! Vous tirez plus facilement les braquets dans les courtes bosses. Là encore, il existe une astuce pour faciliter votre initiation : optez pour les pédales semi-automatiques.
D’un côté, il s’agit d’une simple pédale plate, de l’autre vous disposez du système de fixation. Ainsi, vous ne craignez plus de ne pas parvenir à rechaussez à l’issue d’un passage difficile. De cette façon, vous pouvez réenclencher plus sereinement les cales pour retrouver mobilité et motricité. En pratique, après une à deux sorties, vous n’utiliserez plus que le versant « pédale automatique » et cela en toute sérénité ! Alors essayez !
Lorsque vous utilisez correctement vos pédales automatiques vous sollicitez autant vos fléchisseurs que vos extenseurs des membres inférieurs. Ainsi, un maximum de vaisseaux sanguins s’ouvre pour amener de l’oxygène à la totalité des masses musculaires des membres inférieurs. Les frottements du flux sanguin sur la paroi des artères provoquent une sécrétion de monoxyde d’azote ou NO.
Cette molécule est chargée de relâcher les petits muscles en anneaux qui entourent les vaisseaux sanguins. Le NO est le médiateur biologique de la vasodilatation. Quand beaucoup de vaisseaux s’ouvrent plus amplement la pression dans les artères diminue à la manière d’un jet d’eau qui projette moins loin lorsque le diamètre du tuyau augmente. Voilà qui explique pourquoi le sport est efficace pour lutter contre l’hypertension artérielle. En France, cette maladie touche 30% des adultes et concerne presque 80% des retraités.
Elle constitue l’un des principaux facteurs de risque d’infarctus et d’accident vasculaire cérébral. L’hyperpression ravine les parois artérielles et provoque la formation de cicatrices fibreuses, grasses puis calcifiées : les plaques d’athérome. Il arrive même que ces dernières se déchirent provoquant la formation d’un caillot de sang qui bouche une artère du cœur ou migrent jusqu’au cerveau.
Le premier de ces drames est une crise cardiaque et le second un accident vasculaire cérébral. Heureusement, on dit que le sport constitue une « école de vasodilatation » qui réduit nettement la tension artérielle. Et, vous l’avez compris, plus le volume musculaire impliqué est important, plus la méthode se révèle efficace ! Alors, clippez vos pédales automatiques, c’est bon pour la santé !
En toute honnêteté, pédaler rond n’est pas la seule technique pour réduire votre tension artérielle grâce au sport. Les disciplines et les appareils sollicitant simultanément les bras et les jambes se montrent particulièrement bénéfiques. On pense d’emblée à la natation, à la marche nordique, à l’aviron ou au ski de fond.
Le cardiotraining n’est pas en reste grâce à l’elliptique ou au rameur. A vélo, pour réduire la tension artérielle, il est également important de mouliner. Lorsque les contractions musculaires alternent rapidement avec les relâchements, les masses musculaires se comportent comme des pompes aspirantes. Le cœur a moins besoin de se contracter vigoureusement. La pression dans les artères diminue encore.
Notons que d’autres mécanismes physiologiques expliquent pourquoi le vélo et les autres sports d’endurance participent à la prévention de l’hypertension artérielle. A l’arrêt de la séance débute la récupération. Le système nerveux de la régénération, le système parasympathique, déversent dans le sang ses molécules apaisantes et le cœur ralentit. Chez le sportif entraîné la fréquence cardiaque de repos est plus basse que chez le sédentaire.
Le sang est propulsé moins puissamment dans les artères et la tension artérielle s’abaisse. A l’occasion d’un entraînement, vous transpirez : vous perdez de l’eau et du sel. Le volume sanguin circulant diminue et du même coup la pression artérielle. Ce mode d’action n’est pas encore totalement validé mais des études démontrant l’efficacité du sauna aident à penser qu’il ne faut pas le négliger !
D’autant que ces modes actions sont comparables à ceux des principaux médicaments contre l’hypertension. La première catégorie ouvre les vaisseaux et porte le nom de « vasodilatateur », la seconde diminue la fréquence cardiaque et s’appelle les « béta bloqueurs » et la troisième réduit le volume du sang et ce sont les « diurétiques ».
Enfin, le vélo participe à la perte de poids alors que la surcharge pondérale favorise l’hypertension artérielle. En diminuant la quantité de tissu adipeux, vous réduisez les résistances à l’écoulement du sang au sein des petits vaisseaux qui le traverse. Le cœur n’a plus besoin de pousser le sang aussi fort, la pression diminue.
La rotule est située à l’avant du genou. En superficie, il s’agit d’un disque osseux. En profondeur on trouve une surface cartilagineuse qui glisse sur le fémur quand la cuisse se contracte. La tension engendrée par ce travail écrase la rotule sur le fémur. D’ailleurs, on peut considérer la rotule comme un renfort ostéo-cartilagineux au sein du tendon qui relie le muscle situé à l’avant de la cuisse et le tibia.
De fait, écraser les pédales peut finir par user la rotule et provoquer des douleurs à l’avant du genou. Pour éviter cet inconvénient, vous avez deux possibilités. Premièrement, vous pouvez mouliner. En tournant vite les jambes sur une résistance modérée, vous limitez la compression de la rotule à chaque tour de pédalier. Au lieu de raboter, la rotule glisse et polit son cartilage.
Deuxièmement, afin de limiter la force de contraction des muscles extenseurs de genou, vous pouvez faire travailler simultanément les muscles fléchisseurs de la jambe opposée. Cette astuce biomécanique n’est optimum qu’avec des pédales automatiques qui permettent de tirez vigoureusement sur la pédale qui monte.
Ainsi, cet équipement diminue de beaucoup l’irritation de la rotule et évite les douleurs en cas d’usure préexistante. Mais ce n’est pas l’unique mécanisme propre aux pédales automatiques qui préserve le cartilage de la rotule.
En effet, quand on y regarde de plus près, sa face profonde est convexe et coulisse dans un rail concave creusé à l’avant du fémur. Du fait de l’orientation des surfaces articulaires, quand le genou s’étend, il tourne légèrement vers l’extérieur, on parle de « rotation externe automatique ».
En course à pied, ce mouvement se fait aisément, les appuis pivotent et le pied bascule en pronation. Lorsque vous serrez votre pied dans des cales pieds, cette « rotation automatique » ne peut pas s’effectuer. Le tibia et la rotule restent bloqués sur le même axe alors que le fémur tourne. Les berges articulaires du fémur viennent alors frotter sur la rotule.
Cette hyperpression asymétrique provoque une irritation voir une érosion du cartilage qui ne tarde pas à devenir douloureux. A l’inverse, les pédales automatiques respectent la « rotation externe automatique ». La rotule reste centrée dans le rail fémoral et le revêtement cartilagineux ne souffre pas.
Notez bien que les cales LOOK proposent plusieurs amplitudes de rotation. Les cales rouges disposent d’une liberté angulaire de 9°, les grises 4,5°, les noires 0°. Ces dernières sont réservées aux pratiquants très assidus voir aux professionnels. En effet, certains coureurs très puissants n’apprécient pas la sensation de flottement parfois ressentie à intensité élevée avec les cales autorisant la rotation externe automatique.
Mais attention, pour limiter l’agression articulaire, l’orientation de la cale par rapport à l’axe de la chaussure se doit d’être particulièrement précise. Bon nombre de mes patients cyclistes souffrant des rotules sont des néophytes ayant optés par hasard pour des cales noires. Pour faciliter la rotation, vous pouvez aussi desserrer le ressort de la pédale à l’aide d’une clé allène.
Les pédales automatiques évoluent de plus en plus grâce à de nouvelles technologies qui les rendent de plus en plus performantes. C’est le cas notamment de la marque Look qui vise toujours plus haut comme avec son nouveau modèle KEO BLADE CARBON, conçu pour gagner. Cette nouvelle pédale améliore l’expérience liée à l’utilisation de la technologie à lame sur une pédale automatique. Cette version est le résultat de l’expérience acquise au cours d’années de développement technique et de perfectionnement continu au contact quotidien des plus grands champions.
Légère, aérodynamique, puissante, la nouvelle KEO BLADE CARBON a tous les atouts pour permettre d’améliorer et d’optimiser les performances.
Cette nouvelle pédale bénéficie ainsi du meilleur ratio poids / puissance de sa catégorie.
Son nouveau design intègre complètement la lame pour un aérodynamisme inégalé. Doté d’un corps et d’une lame en carbone, la Blade Carbon est disponible en version Ti (axe titane) pour un poids de seulement 95 g par pédale, ou en version Cr (axe en Chromoly +) pour un poids de 110 g par pédale. Elle est disponible en 3 niveaux de tension de déchaussage : 12, 16 et 20.
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