Le sport peut vous aider à lutter contre le stress. Il recèle de nombreux bienfaits. Mais attention, mal pratiqué, il peut accroître votre stress et vous faire glisser vers la dépression !
Vous quittez le bureau. Vous n’avez pas vu la journée passer ! Depuis ce matin vous êtes sous pression : les dossiers délicats se sont accumulés… et les tensions avec les collègues se sont accentuées. Heureusement, maintenant, vous avez rendez-vous avec vous-même ! Une petite heure de gym ou de footing est au programme ! Vous allez vous détendre !
Le stress constitue l’ensemble des réactions chimiques permettant de s’adapter à une situation nouvelle. Chaque fois qu’un problème se pose à votre travail, il faut y répondre… et vous stressez. Le corps libère dans la circulation sanguine des hormones stimulantes.
LE STRESS : RÉACTION BIOLOGIQUE AUX CHANGEMENTS
Ce sont essentiellement des substances proches de la fameuse « adrénaline ». Pour aider l’organisme à assumer ces contraintes, le cerveau sécrète aussi des produits antidouleur appelés « endorphines ».
Le mécanisme chimique du stress n’est pas parfaitement adapté à notre vie moderne et sédentaire. Bien sûr, cette décharge hormonale éveille vos capacités intellectuelles et vous aide à assumer la pression mais elle fait aussi monter votre tension artérielle et surcharge votre sang en sucres et en graisses. Ce processus a surtout permis la survie de nos ancêtres. Lorsque l’homme de Cro-Magnon croisait un ours, il vivait un stress ! Il lui fallait s’adapter à cette situation inattendue, il lui était indispensable de fuir ou de combattre ! Il devait fournir un effort violent… et le stress allait l’y aider !
LE STRESS ACCÉLÈRE LE CŒUR, AUGMENTE LA TENSION, LIBÈRE LA GRAISSE ET LE SUCRE POUR FUIR OU COMBATTRE
Ses hormones provoquaient l’accélération de son cœur et libéraient son énergie, il pouvait courir ou frapper ! Les « endorphines » réduisaient ses souffrances, il lui était possible de continuer la lutte malgré les blessures. Il survivait ! Son descendant pourrait travailler dans un bureau et faire du fitness ou du cardio-training !
Vous l’avez compris, le stress est une réaction de l’organisme particulièrement adaptée à l’exercice physique. Vous concevez donc aisément que le sport soit considéré comme un « consommateur de stress ». Tout se passe comme si les hormones et les calories libérées pendant la journée étaient brûlées au cours de l’effort !
LE SPORT EST UN CONSOMMATEUR DE STRESS
L’entraînement se comporte aussi comme un « apaiseur de stress ». Le corps du pratiquant assidu prend la bonne habitude de mieux se reposer au cours des périodes de récupération. Le taux basal d’hormones du stress diminue. C’est pourquoi les sportifs entraînés bénéficient d’un rythme cardiaque de repos plus lent que celui des sédentaires. Ce phénomène d’apaisement est amplement potentialisé par un retour au calme, une relaxation voire une courte méditation après l’effort ! N’hésitez pas !
LA RÉCUPÉRATION EST UN APAISEUR DE STRESS
L’exercice physique est un véritable « entraîneur au stress ». Grâce au sport, vous habituez votre corps à décharger les hormones du stress. Ainsi, vous assumez mieux les tensions psychiques inhérentes à la vie quotidienne. Votre stock en substances stimulantes est plus important, vous risquez moins l’épuisement et la dépression. L’exercice physique est source de « bien-être antistress ».
LE SPORT ENTRAÎNE AU STRESS
Les « endorphines » produites à l’effort pour aider l’organisme à assumer les douleurs laissent au repos une sensation de plénitude. Ces hormones pourraient, en partie, justifier la dépendance psychologique aux activités physiques. Le sport, et tout particulièrement la compétition, peut agir comme « régulateur de stress ». En effet, pour obtenir de bons résultats, il faut un minimum de motivation. Sur la ligne de départ, le cerveau un peu anxieux se met sous tension et s’éveille, les muscles et le cœur se préparent et bénéficient de quelques stimulations hormonales. Sans aucun stress, l’organisme ne parvient pas à entrer en action et la performance sera médiocre.
LE SPORT PROVOQUE LA SÉCRÉTION DES HORMONES DU BIEN-ÊTRE
Si la pression est excessive, l’activité cérébrale devient désordonnée et l’énergie est dilapidée avant que le starter ne lance les concurrents. Au-delà du fonctionnement chimique de notre organisme, le sport recèle des « vertus psychologiques antistress » non négligeables. Nombre de sports techniques imposent de la concentration. Voilà qui oblige à se « changer les idées ». Souvent, la pratique physique s’inscrit dans un projet. Faire au mieux pour le mener à bien aide à se déconnecter de ses soucis quotidiens. Enfin, aller s’entraîner est fréquemment l’occasion de « voir du monde ». Si la pratique sportive constitue le fil conducteur de ces relations, elle peut contribuer à tisser de solides amitiés. Dialogues, confidences et liens affectifs aident alors à exprimer puis à évacuer les tensions.
Désormais, vous l’avez compris, le sport est bon contre le stress… car il entraîne le corps au stress ! Le sport est un véritable stress ! C’est un stress physiologique ! Il provoque les mêmes sécrétions hormonales ! Mais l’activité physique est aussi un stress psychologique. Afin d’assumer vos bonnes résolutions, pour maîtriser votre poids, pour coller à votre image de sportif, vous devez vous entraîner régulièrement.
LE SPORT EST UN STRESS PHYSIOLOGIQUE
Sans votre séance de CrossFit ou de biking, vous ne vous sentez pas bien ! Le sport est peut-être devenu votre drogue. Si vous ressentez le besoin de vous entraîner ; si vous êtes mal à l’aise sans vos efforts réguliers, les psychiatres pensent que vous êtes devenu dépendant ! Le sport est un stress logistique et affectif. Souvent, votre cours de step du jeudi soir n’est qu’un rendez-vous supplémentaire au sein de votre agenda surchargé. Pour ne pas le rater, l’organisation de votre journée professionnelle doit être irréprochable.
LE SPORT PEUT DEVENIR UN STRESS PSYCHOLOGIQUE ET LOGISTIQUE
Vous regardez votre montre dès le début de l’après-midi… vous êtes stressé(e) ! Parfois même, vous avez l’impression d’empiéter sur le temps que vous pourriez consacrer à votre famille. Vous culpabilisez et vous stressez ! Si une activité physique trop contraignante vient s’ajouter à tous les stress du quotidien, elle peut vous faire basculer vers l’épuisement. Des études américaines montrent qu’au-delà de 7 heures par semaine, les bénéfices du sport pour la santé diminuent.
DOSE MAXIMUM RECOMMANDÉE : 7 HEURES PAR SEMAINE
Il est étrange de constater que les signes de « surentraînement » ressemblent à s’y méprendre à ceux de la dépression. Réduction de l’activité, altération des performances intellectuelles ou physiques, troubles du sommeil ou de l’alimentation, plaintes corporelles multiples ou blessures à répétition imposent un avis médical.
Choisissez les activités qui vous conviennent ! Faites-vous plaisir à l’entraînement ! Selon votre personnalité « introvertie » ou « extravertie », optez pour un sport défouloir ou relaxant. Diversifiez vos pratiques sportives afin de ne jamais vous ennuyer mais aussi de solliciter l’ensemble de votre organisme.
DOSE OPTIMUM : 3 FOIS PAR SEMAINE, 30 A 60 MINUTES
Modérez votre entraînement. Trop dur, trop longtemps, trop souvent et le corps se fatigue. Pour assumer le quotidien, il doit augmenter la sécrétion en hormones stimulantes. Il est contraint d’accroître votre stress ! Optez pour 3 entraînements par semaine, de 30 minutes à 1 heure, à une intensité correspondant à un très léger essoufflement. Organisez-vous souplement ! Si votre programme quotidien est très dense, renoncez aux activités trop éloignées de votre domicile ! Évitez les entraînements collectifs imposant des horaires rigides. Faites votre jogging quand bon vous semble.
SÉANCE MATINALE ET INDIVIDUELLE :
UNE OPTION ANTISTRESS
L’expérience montre qu’une séance matinale et individuelle s’intègre plus aisément à un agenda tendu. Abonnez-vous à une salle située à deux pas de chez vous ou profitez de votre salon pour faire un peu de gym en écoutant votre musique préférée. Gardez du temps pour vous adonner à d’autres loisirs ! Si votre activité physique réquisitionne tous vos moments de détente, vous vivez votre pratique sportive comme une frustration, elle ne fera qu’accentuer votre stress !
Les « introvertis » sont ceux qui encaissent sans riposter. Ils ruminent et ne parviennent pas à expulser les tensions. Souvent, leur corps exprime pudiquement leur imprégnation en hormones du stress et leur malaise. Ils se plaignent fréquemment de maux de tête, de douleurs abdominales, de serrements de gorge ou de souffrances vertébrales. Les « introvertis » bénéficient alors pleinement d’activités sportives exutoires particulièrement physiques. Les sports collectifs et techniques obligent à communiquer
et à se concentrer. Ils sont les bienvenus ! Le foot ou le rugby pourraient être conseillés. En revanche, la natation, le vélo ou le jogging permettent trop de ressasser leurs soucis.
Les « extravertis » sont ceux qui explosent à la moindre contrainte et n’arrivent pas à se maîtriser. Leur cerveau exprime trop aisément le stress ! Ils s’épuisent. Ils font souffrir leurs collègues de travail et leur entourage familial. Les « extravertis » profitent grandement d’une activité sportive canalisante, apaisante et régulatrice. Bien sûr, la dépense énergétique contribue à calmer ce type de personnalité ; les efforts d’endurance même solitaires peuvent être proposés. Les exercices imposant contrôle gestuel et détente paraissent également adaptés. Alors pensez au golf ou au yoga. Le VTT réalise un excellent compromis entre sollicitation physique et demande technique.
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