Aurélien Ducroz : « Je ne peux pas me passer du ski »

Aurelien Ducroz

Il est né et a grandi à Chamonix au milieu des montagnes qu’il connaît pour les arpenter sur ses skis depuis plus de trente ans… Aurélien Ducroz pratique le ski alpin depuis son plus jeune âge, d’abord en compétition pour atteindre le haut niveau, ensuite en s’orientant vers le snowboard, à la recherche de plus de liberté et de terrains sauvages. Il se spécialise plus tard dans le freeride en ski et sera sacré champion du monde en 2009, sponsorisé par Helly Hansen®. En parallèle de sa passion pour les sommets enneigés, Aurélien est skipper depuis plus de dix ans à travers les océans, toujours en quête de sensations fortes et de liberté…

Aurélien Ducroz, où en êtes-vous de votre activité de skieur ?

Elle est un peu réduite avec le bateau qui prend plus de place aujourd’hui mais je ne pourrais pas m’en passer ! Je vis toujours à Chamonix, le ski est très important pour moi et ça me manque quand je pars en mer… J’ai créé une marque de skis (MADskis) qui fabrique des skis recyclables et écoresponsables.

Je pratique le ski loisir avec mes enfants, j’aime partager cette activité et donner des conseils dès que je peux sur les pistes. J’ai eu la chance d’avoir une très belle carrière qui m’a fait voyager, rencontrer des gens et explorer des pentes incroyables.

Qu’est-ce qui vous motive aujourd’hui ?

J’ai moins d’obligations que lorsque je faisais de la compétition, je n’ai plus le niveau… Mais ça reste le sport qui me provoque le plus de plaisir ! C’est exceptionnel de glisser à 100 km/h, ça provoque des sensations uniques. C’est toujours hypergrisant pour moi d’évoluer dans cet univers. La neige, c’est apaisant et le ski représente un équilibre dans ma vie, il fait partie de mon ADN.

Qu’est-ce qui vous plaît dans le freeski à Chamonix ?

Ça permet de sortir des pistes et de s’éloigner des sentiers battus. C’est le meilleur moyen d’explorer et de découvrir la montagne. Pour cela, il faut la comprendre et l’analyser, c’est ce qui me plaît dans cette discipline. Il faut passer du temps à lire le terrain pour préparer la descente et trouver la clé pour y arriver.

À Chamonix, on a la chance d’être dans la haute montagne. Nous sommes entourés de glaciers avec beaucoup de verticalité. Il ne faut pas oublier que le domaine skiable est né de l’alpinisme, la station a évolué autour de ces sommets vertigineux à différentes altitudes. C’est ce qui nous permet d’avoir une pratique très variée, plus ou moins difficile. On y trouve de bonnes conditions toute l’année.

Quelles sont les particularités du freeride ?

Il faut beaucoup de sécurité pour pratiquer, y aller petit à petit sans prendre de risque. Il existe beaucoup de dangers extérieurs : météo, glaciers fragiles, crevasses, avalanches… C’est un sport de renoncement. La montagne est difficile, il faut être entouré de professionnels pour commencer, ça ne s’apprend pas entre potes… Quand on suit les règles, ça devient incroyable !

Comment se passe votre partenariat avec Helly Hansen® ?

C’est comme une deuxième famille pour moi ! Ça fait seize ans qu’on travaille ensemble, ils ont cru en moi et font partie de mon conte de fées. J’ai pu réaliser tous mes rêves avec eux : devenir champion du monde et faire de la voile. On s’apporte beaucoup mutuellement, je les aide à développer des produits, c’est une très belle relation de sponsoring. J’ai de la chance d’être avec eux.

Aurélien Ducroz vient de publier à propos de sa carrière : Latitude neige, Longitude mer, aux éditions des Passionnés de bouquins. La trajectoire d’un skieur devenu skipper écrit par Benoît Prato. Prix : 19,50€

Triathlète aventurière - Journaliste du sport et sportive - Formation scientifique en sciences de la nature et de la vie - Rédactrice en chef adjointe