Rouler avec un vélo électrique, c’est se donner les moyens de faire du vélo lorsque les capacités physiques ne sont pas suffisantes soit à cause d’inadaptations, d’incapacités à l’effort ou de maladies, soit parce que les dénivelés du terrain rendent l’activité difficile.
Par le Docteur Colette Nordmann, Médecin du cyclisme-santé à la FFC
Le vélo électrique offre avant tout une action de pédalage assistée : on parle de vélo à assistance électrique ou VAE. Ce n’est pas un vélomoteur, mais un vélo équipé d’un moteur électrique alimenté par une batterie. Mais le vélo électrique n’avance pas si on ne pédale pas, il est nécessaire de pédaler pour pouvoir bénéficier de l’assistance électrique.
C’est cette obligation de pédaler pour avancer qui en fait un outil-atout du cyclisme santé, et un moyen « phare » d’utiliser le cyclisme pour la plupart des pathologies chroniques.
Vous entendrez parler de pathologies en ALD, c’est-à-dire en affection de longue durée. Il y a 30 pathologies prises en charge à 100 % par les Caisses primaires d’assurance maladie si on prend en compte l’hypertension artérielle qui n’est plus listée depuis 2011, sauf pour les personnes hypertendues avant cette date.
Sur ces 30 pathologies, la pratique régulière du vélo améliore le pronostic des maladies cardio-vasculaires et respiratoires, métaboliques, rhumatologiques, neurologiques et oncologiques.
Les vélos électriques sont préconisés en cas:
La liste des pathologies pouvant être améliorées par l’activité physique est longue et la recherche active dans le domaine trouve chaque jour de nouvelles indications.
C’est pourquoi faciliter l’accès à l’activité de vélo par l’intermédiaire des VAE est particulièrement intéressant pour l’amélioration de la santé physique et du bien-être psychique.
On verra que les VAE se déclinent sous différentes formes pour une adaptation idéale en fonction des difficultés, déficiences ou incapacités du pratiquant.
Il s’agit d’un sport dit « porté », qui de ce fait ne surcharge pas les articulations et le cœur, et qui permet avec une utilisation rationnelle des braquets ou de l’assistance électrique d’adapter et de faire varier les intensités de l’effort en fonction de l’objectif à atteindre.
Un tiers du poids de la personne est porté par la selle, les articulations des jambes et du bassin peuvent se mouvoir sans contraintes, avec un effet de glissement favorable à l’articulation .
Pédaler régulièrement fait travailler le cœur et l’idéal dans le cadre du cyclisme santé est de rouler à allure modérée en endurance dite « aérobie » : à cette allure, la parole est aisée et le plaisir intact. Le vélo même assisté est bon pour les muscles qu’il sollicite presque de la tête aux pieds. Il développe la puissance des muscles des membres inférieurs, affine et rend plus toniques ceux des fessiers et des jambes. Il développe des qualités d’adresse et d’équilibre. Il favorise la circulation sanguine et lymphatique en faisant travailler les muscles profonds.
Il permet une meilleure répartition de la masse maigre par rapport à la masse grasse, c’est-à-dire que le vélo en augmentant la masse musculaire maigre augmente la dépense énergétique car le muscle est grand consommateur d’énergie, contrairement à la graisse.
Rouler à vélo en endurance et de façon régulière améliorel’ immunité et stimule la sécrétion d’endorphines et de dopamine dans le cerveau, hormones qui font du bien au moral et contribuent à l’entretien de la santé psychologique.
Outil compétitif, de sport ou de loisir, c’est aussi un moyen de transport actif en pleine croissance, qui explique que pour tous les âges, on constate la vente d’un nombre croissant de vélos, de l’ordre de presque 3 millions de vélo, dont et 225 000 vélos électriques en 2017 en France.
Dans la région Grand Est, un VAE est vendu pour 8 vélos classiques. Par exemple, un utilisateur a troqué sa voiture contre un triporteur électrique pour ses déplacements professionnels.
Le vélo à assistance électrique permet, selon le type de vélo, de réduire approximativement de 20 à 30 % l’intensité énergétique développée. Cette réduction d’intensité est fonction du type de parcours : en montagne, il est possible d’approcher les 50 % de gain d’énergie dépensée.
L’emploi du VAE permet de limiter l’intensité de l’effort et de réduire les fréquences cardiaques pour une même activité. Il conserve les bénéfices du mouvement porté des vélos traditionnels. Il peut servir d’activité complémentaire à certains sports.
L’assistance électrique autorise une reprise progressive du vélo en cas d’arrêt pour raisons professionnelles, familiales ou de santé. Il permet d’intégrer plus facilement un groupe de cyclistes en club. Si la femme est moins entraînée, ce qui n’est pas toujours le cas, elle pourra rejoindre d’autres cyclistes.
Il n’y a plus de différence homme-femme. Dans le cadre du transport actif professionnel, l’assistance électrique facilite les déplacements et les intensités développées plus faibles sont compatibles avec une moindre fatigabilité : on n’arrive plus au bureau transpirant et épuisé. Certaines régions imposent des contraintes de terrain avec des dénivelés ne permettant pas une activité sereine de vélo, surtout pour les non initiés.
Le vent n’intervient pratiquement pas, le poids du cycliste devient négligeable, et c’est particulièrement important en cas d’obésité. Les vélos peuvent comporter des sacoches ou un porte-bébé car peu importe si le vélo est plus lourd. Le plaisir est évident pour tous, et en groupe, il n’y a pas de retardataires.
De plus, en gommant les différences, il renforce la convivialité. Le coup de pompe n’existe pas : il suffit d’augmenter la puissance de l’assistance électrique. En jouant avec les puissances et les vitesses, on peut proposer un travail différent et adapté pour chacun, ce qui est particulièrement intéressant dans le cadre des pathologies chroniques en ALD.
Le VAE est certainement le moyen le plus confortable, le plus simple, le plus fiable techniquement pour pouvoir faire rouler ensemble tous les publics dans toutes les régions de France, qu’ils soient ou non atteints par des pathologies en ALD.
Certaines personnes sédentaires ne se mettront au vélo que parce qu’il y a possibilité d’une assistance électrique. Et surtout, le VAE peut être un outil passerelle entre l’initiation et l’activité régulière de vélo.
Ce sont toutes les pathologies qui imposent un contrôle et une réduction des fréquences cardiaques et donc une limitation de l’intensité de l’effort : tout d’abord, les maladies cardiovasculaires et pulmonaires, l’obésité, la fibromyalgie, la cancérologie au stade thérapeutique.
L’assistance électrique est particulièrement utile en cas d’arthrose, où il faut pouvoir mouliner sans forcer sur les articulations touchées.
On évitera quand même le vélo en cas d’arthrose douloureuse entre le fémur et la rotule, qu’on appelle « fémoro-patellaire ».
L’utilisation du VAE apporte des bénéfices certains en cas d’arthrose de la hanche. En cas de lombalgies, le vélo couché est recommandé mais il semble d’utilisation plus périlleuse : on n’hésitera pas à proposer le vélo couché-tricycle VAE.
Tous les troubles d’équilibre feront appel aux tricycles VAE, deux roues à l’avant ou à l’arrière. Les troubles sensoriels visuels ou auditifs permettent de pratiquer le vélo grâce au tandem-VAE, et l’assistance électrique aide alors le pilote lorsque le copilote n’a pas les qualités athlétiques requises. Que de Bénéfices grâce à cet outil !
Sur les routes ou les chemins de montagne, c’est un véritable engouement pour ces types de vélo.
L’expérience depuis plusieurs années du docteur Jean Ponard en Rhône-Alpes en fait un précurseur en la matière. Tourné vers l’accompagnement d’un public fragile soucieux de retrouver des sensations positives après une maladie grave et vers la pratique d’une activité régulière de vélo en prévention des maladies chroniques, le Centre Médical Rocheplane et les associations sportives Grenoble Métropole Cyclisme 38 se sont associés afin de développer le vélo pour des patients en convalescence de maladies chroniques, cancers et leucémies entre autres.
Pour ce type de pathologies, le vélo électrique encadré médicalement s’impose. Les VAE leur permettent d’acquérir une meilleure gestion de l’effort et de pratique cycliste, adaptée aux capacités de chacun et sous contrôle de la fréquence cardiaque et de la saturation en oxygène. Gravir avec des VAE les cols mythiques Uriage-Chamrousse, de l’Alpe d’Huez et la montée impériale constitue un défi qui restaure la confiance en soi.
Chaque type de vélo électrique s’adapte à des utilisations différentes.
Selon que l’activité est quotidienne ou seulement le week-end, pour une utilisation de loisir ou de déplacement professionnel, sur de longues ou de courtes distances, en fonction du type de parcours et de dénivelés, si les objectifs sont le confort ou plus dynamiques, il est important de se tourner vers des professionnels susceptibles de conseiller au mieux …
Il faudra évaluer la puissance nécessaire, l’autonomie de la batterie, l’intérêt d’un frein moteur permettant de réguler la vitesse en descente. Cette option favorise la récupération énergétique par la batterie lors des descentes. Elle permet de « lisser » les vitesses par rapport à un vélo sans assistance, facilitant la montée et rassurant la descente, mais le coût de ces VAE reste plus élevé.
Il faut tenir compte parfois de l’habitat individuel ou collectif en appartement où le VAE doit pouvoir disposer d’un parking sécurisé.
D’autre part, malgré des progrès notables en la matière, le poids des batteries et du VAE dans son ensemble de 9 à 30 kilos en fait un vélo lourd qui demande des qualités athlétiques si on ne fait pas appel à l’assistance électrique.
Dans tous les cas, on respectera des règles de sécurité et le port du casque est obligatoire. Comme la chute est toujours possible et que le poids et la vitesse du VAE n’arrangent rien, il ne faut pas hésiter à utiliser en cas d’équilibre instable les tricycles-VAE pour éviter toute chute, même minime, susceptible de provoquer une interruption de la pratique.
Bien gérer l’emploi d’un vae, c’est utiliser l’assistance électrique le moins possible, et le moins longtemps possible au fur et à mesure de l’utilisation du vae.
Les VAE trouvent leur place pour toutes les activités qui ne pourraient être pratiquées sans cette assistance électrique : maladies cardio-pulmonaires, douleurs arthrosiques, lombalgies avec le vélo couché–vae, cécité et obésité avec le tandem–vae, troubles de l’équilibre des maladies neurologiques avec les tricycles–vae par exemple …
L’emploi de l’assistance électrique participe à l’essor de nouveaux vélos pour une prise en charge plus adaptée à la condition physique du cycliste-santé.
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