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Cyprien Benoist: quand un seul marathon ne suffit plus !

Par le 14 mai 2024
Cyprien Benoist

Cyprien est un jeune étudiant en école de commerce (HEC) sportif depuis sa plus tendre enfance. Il a pratiqué le tennis et le rugby en compétition et ne découvre la course à pied qu’en 2023 lors d’un stage militaire où il doit courir 10 kilomètres tous les matins pour commencer sa journée. Le voici piqué par cette discipline qui lui apporte beaucoup, aussi bien physiquement que mentalement, au milieu d’une vie où le temps et la liberté de pensée lui manquent. À 23 ans et quelques mois seulement après ses premiers kilomètres en pleine nature, Cyprien décide de se lancer le défi de courir un marathon par jour pendant un mois pour traverser la France de Paris à Marseille.

Pourquoi ce défi ?

J’ai tellement pris goût à la course à pied que même un marathon ne me suffit plus. J’ai couru mon premier marathon à Lyon en octobre 2023, c’était une très bonne expérience mais j’ai trouvé ça trop court ! Je me déconnecte quand je cours et je peux laisser le champ libre à mes pensées ; ce sont des moments précieux à vivre ! Et puis j’ai toujours souhaité traverser la France, j’ai donc décidé de parcourir 1 000 km en courant un marathon par jour pendant 4 semaines sauf les dimanches.

Comment vous préparez-vous ?

Je ne me considère pas comme un athlète, je ne cherche pas la performance mais j’ai une approche très précise de ma préparation. Il y a 3 mois, je courais 50 km par semaine, j’augmente progressivement pour finir à 180 km en une semaine avant le grand départ. Grâce au docteur Cascua qui m’accom­pagne, j’ai également intégré une séance de cardio par semaine, de la natation et du renforcement musculaire.

Comment ce mois de marathon va-t-il s’organiser ?

Je vais courir au profit de l’association « L’ENVOL » qui s’occupe d’enfants malades. Nous allons réaliser un documentaire sur le dépassement de soi pendant cette traversée, un message que je porte avec conviction et qui anime cette association. Je serai suivi par un van où je dormirai et qui transportera l’équipe de tournage et des amis qui viendront me soutenir.

Comment allez-vous gérer votre récupération tous les soirs ?

Je vais utiliser des bottes de drainage et un pistolet de massage. Je me coucherai à 21 h pour dormir le plus et le mieux possible… Et je prendrai rendez-vous chez des kinés dans les villes que je traverserai si besoin ! J’espère courir entre 8 h et 13 h pour avoir le temps de bien récupérer.

Comment votre médecin du sport, le docteur Stéphane Cascua, vous accompagne-t-il ?

On se voit une fois toutes les 6 semaines. Je lui fais part de mes sensations et de mes éventuelles douleurs, il agit en consé­quence. Je peux le contacter par téléphone à tout moment si besoin, il me suit de très près ! On va définir un plan de course ensemble sur une moyenne de 9 km/h à priori.

Qu’y a-t-il de plus difficile dans ce défi ?

La durée du trajet sur 4 semaines, ça peut être très long… J’ai peur de la lassitude même si j’adore courir !

Comment envisagez-vous la suite ?

Cette aventure va être déterminante sur mes futurs projets. Si tout se passe bien, je continuerai de profiter de cette liberté qu’offre la course à pied pour partir quelque part en courant. Je ne privilégie pas les courses à dossard… J’ai prévu de me reposer une semaine puis pourquoi ne pas participer au T24 (triathlon de 24 heures) en relais avec des amis ? Je crois en la capacité de mon corps à s‘adapter à l’effort et donc à bien se remettre pour repartir ! 

Triathlète aventurière - Journaliste du sport et sportive - Formation scientifique en sciences de la nature et de la vie - Rédactrice en chef adjointe
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