Le triathlon recèle de nombreux avantages pour la santé et l’épanouissement de vos enfants. Bien sûr, l’appareil locomoteur et le cœur sont concernés mais le cerveau et l’intelligence ne sont pas en reste. Explications et motivations!
Le triathlon est avant tout un sport d’endurance. Il brûle beaucoup de calories à une époque où de nombreux enfants restent assis à l’école puis devant des jeux vidéo ou d’autres écrans addictogènes. Ce sport constitue alors un solide rempart contre l’obésité, et même le diabète qui survient désormais de plus en plus précocement. D’autant que ces bonnes habitudes s’enclenchent souvent pour la vie entière, nous y reviendrons !
Vous le savez, en associant trois disciplines, on accède à une grosse dépense énergétique. Mais les avantages vont plus loin ! En répartissant les contraintes sur l’ensemble du corps, on met en place des adaptations tissulaires multiples et on réduit fortement la probabilité de blessure. Varier les sports permet de « multiplier les bénéfices et diviser les risques ».
VARIER LES SPORTS, C’EST MULTIPLIER LES BÉNÉFICES ET DIVISER LES RISQUES
L’os constitue un très bon exemple. Les microtraumatismes de la course ont une influence ambivalente. Les microfissures liées à l’impact des foulées sont à l’origine d’une réparation plus solide. Ce processus est comparable à la survenue de courbatures qui provoquent peu à peu une prise de masse musculaire. C’est le fameux rythme « décompensation/surcompensation ». Néanmoins, si la charge de travail est trop importante, si la durée de récupération est trop courte, les lésions se rejoignent et deviennent une véritable fracture de fatigue. Chez l’enfant, ces blessures se localisent dans l’os en croissance, plus fragile. On parle alors d’« ostéochondrose ». La plus connue se situe sous le genou et porte le nom de « maladie d’Osgood-Schlatter ». Elle est particulièrement fréquente à l’occasion des sports collectifs où la course est omniprésente. À l’inverse, le vélo et la natation sont des disciplines portées, dépourvues d’impact sur le squelette. En aucun cas, ces disciplines ne provoquent de fracture de fatigue. Revers de la médaille, les études révèlent que les jeunes qui pratiquent ces disciplines présentent très souvent une densité osseuse inférieure à celle d’un sédentaire du même âge ! Voilà qui fait le lit de l’ostéoporose et des fractures chez le senior.
LE TRIATHLON RÉPARTIT LES CONTRAINTES ARTICULAIRES
Ainsi, le cocktail équilibré proposé par le triathlon permet de renforcer le tissu osseux sans engendrer de fissure de contrainte ! Ce phénomène illustre aisément l’adage : « varier les disciplines, c’est profiter des bénéfices sans prendre de risques ». De surcroît, ce raisonnement et ces constatations de terrain se déclinent de la même façon pour l’ensemble de l’appareil locomoteur : le cartilage et l’arthrose, les tendons et les tendinites, les muscles et les claquages. Sans oublier que le triathlon répartit également les sollicitations tissulaires entre les bras et les jambes !
Au-delà de la complémentarité pour l’appareil locomoteur, cette diversité est une aubaine pour le cerveau de vos enfants. Après la mise-bas, un poulain se lève rapidement et parvient à marcher puis à galoper en quelques heures. Cette maturité psychomotrice précoce est indispensable à la survie de ce jeune herbivore condamné à fuir face aux prédateurs. À sa naissance, votre bébé ne sait pas marcher ! Il a besoin d’une bonne année pour déambuler. Pendant longtemps, il doit bénéficier de votre soutien et de votre protection de chasseur-cueilleur urbanisé ! Mais ce cerveau sans connexions préétablies est à l’origine d’une puissance hors normes : la plasticité neuronale. Votre loupiot aura la possibilité de construire une multitude de réseaux nerveux programmant des connaissances, des réflexions et des mouvements complexes. Il pourra, en fonction des sollicitations, parler trois langues, devenir expert en histoire égyptienne, établir les équations faisant voler un Airbus, danser Le Lac des cygnes ou enchaîner natation, vélo et course à pied !
LE TRIATHLON ÉVITE LA SPÉCIALISATION PRÉCOCE
Bref, à l’âge de toutes les acquisitions intellectuelles et motrices, avant que cette énergie cognitive ne s’émousse, faire trois sports enchaînés est bien plus salutaire qu’une spécialisation précoce. Cette dernière enlise les connexions neuronales dans des autoroutes de motricité, dépouillant la carte cérébrale de petits chemins bien agréables quand il s’agit de varier les plaisirs athlétiques et de faire de l’activité physique toute la vie ! Ce concept est d’autant plus valable pour le triathlon que d’autres sports d’endurance intègrent aisément le programme du jeune triathlète épris de mouvements ! On pense naturellement au VTT qui améliore l’équilibre et l’agilité du cycliste. Le running, quant à lui, se décline spontanément sous forme de trail en terrain varié. L’été venu, lorsque l’emploi du temps est moins tendu, la course nature devient souvent randonnée, voire trekking. En hiver, pendant les vacances, le ski de piste est complété par du ski de fond qui contribue efficacement à l’endurance du triathlète.
LES JEUNES TRIATHLÈTES DEVIENNENT VOLONTIERS DES ADULTES SPORTIFS
Plus tard ou à bon niveau, le sport en salle, le cardio-training et la musculation constituent des séances amplement profitables pour les adeptes du triple effort. À bien y réfléchir, toute cette diversité est incluse dans le triathlon et participe à l’épanouissement psychomoteur du jeune athlète. Autres points forts, ces activités sont plus aisées à pratiquer que les sports collectifs quand on entre dans la vie active. Sans compter que la diversité des coordinations acquises permet de varier les plaisirs, de ne jamais renoncer et de faire évoluer ses pratiques. Le triathlon constitue alors un socle solide pour faire de vos enfants des adultes sportifs !
Un geste bien coordonné sollicite un dédale de neurones au même titre qu’une réflexion bien menée. On parle d’
« intelligence gestuelle » pour décrire une réaction motrice précise et opportune ! Bref, « bouger » et « penser » font travailler le cerveau de façon comparable et les transferts de compétences entre les deux domaines sont omniprésents et bidirectionnels ! Ce concept neurophysiologique n’est pas le seul à expliquer l’effet du sport sur les performances intellectuelles.
L’ENDURANCE AMÉLIORE LES PERFORMANCES COGNITIVES ET LA MÉMORISATION
Le réchauffement du cerveau et la sécrétion de NGF, pour Nerve Growth Factor, une molécule stimulant la croissance neuronale, sont également responsables de ce processus avantageux. Les études vont dans le même sens. Concernant les effets à long terme, l’une d’elles compare un groupe de sédentaires et de joggeurs. Après un an, elle mesure la taille de l’hippocampe dans les deux camps. Cette structure en forme de petit cheval aquatique amène les informations récentes à l’arrière de l’encéphale dans les aires dites « associatives ». Elle contribue ainsi à leur intégration au sein des acquis plus anciens. Bref, elle favorise l’assimilation des connaissances en donnant de la cohérence à l’ensemble des données.
DES SPORTS VARIÉS SONT ENCORE PLUS EFFICACES SUR LA COGNITION
Chez les inactifs, l’hippocampe perd 1 % de son volume. Chez les runneurs, il augmente de 1,5 %. Cette différence est colossale dans le domaine de la neurologie ! On détecte également une efficacité à court terme. Ainsi, statistiquement les tests cognitifs sont meilleurs après 30 minutes de vélo en aérobie. L’écart se creuse avec un programme de musculation, laissant penser que des gestes plus variés et plus complexes activent encore plus efficacement le cerveau. Encore une fois, le triathlon distance les pratiques isolées…
Enchaîner trois sports amène à des durées d’effort plus longues et nécessite de la détermination. Mener à bien un programme d’entraînement régulier impose de choisir l’action, alors que l’on pourrait opter pour l’oisiveté. On sait désormais que la volonté est à forte composante génétique mais qu’elle progresse efficacement grâce à l’éducation souvent considérée comme
« l’école de la frustration ». L’aptitude à gérer ses pulsions est assurée par une zone du cerveau appelée « le lobe frontal ».
L’EFFORT MUSCLE LA ZONE CÉRÉBRALE DE LA VOLONTÉ
Comme son nom l’indique, il se situe derrière le front et caractérise en grande partie l’espèce humaine, comme l’atteste la face fuyante de nos cousins les grands singes. Aussi certaines thèses amènent-elles à penser que l’aptitude à faire des efforts est véhiculée par le lobe frontal… et développe le lobe frontal ! Un vrai cercle vertueux ! Et, là encore, ce mécanisme cérébral est transférable vers la détermination pour travailler et mener à bien sa formation. Enfin, le triathlon représente une véritable « école d’organisation ».
LE TRIATHLON : UNE ÉCOLE D’ORGANISATION
Bien sûr, comme pour toute pratique assidue, Il faut jongler pour insérer les entraînements au programme scolaire de la semaine. Il est indispensable d’apprendre à ne pas perdre de temps et il est impératif de travailler moins longtemps mais plus efficacement ! Mais le triathlon a une spécificité ! C’est un sport enchaîné comprenant trois disciplines ! La logistique compétitive est complexe, il ne faut rien oublier et il est nécessaire de fluidifier les transitions pour être performant ! Les enfants souffrent un peu puis progressent ! Ils se structurent et s’organisent ! Bref, le triathlon ne perturbera pas les études de vos enfants, il les facilitera !
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